#RegardsCroisésSurLePEM : EDUCATION
- Grand Cercle Ceds
- 20 mai 2021
- 3 min de lecture
L’éducation est reconnue comme « une priorité nationale absolue ». En effet, l’état de l’éducation à Madagascar est catastrophique avec la déscolarisation de 1 400 000 élèves qui

met Madagascar à un niveau de scolarisation parmi les plus bas d’Afrique dû certainement en partie au niveau de qualification des enseignants.
Le Velirano n°4 ambitionne d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité. Le PEM se focalise sur la construction d’infrastructures à savoir des salles de classe, de nouvelles universités, des cités universitaires ou encore des centres de formation. En parallèle, le budget d’investissement alloué au Ministère de l’Education Nationale (MEN) a été réduit tandis que le problème récurrent de grèves universitaires, de FRAM (enseignants issus d’associations de parents d’élèves), la déscolarisation, l’échec scolaire… persistent.
L’élaboration d’une politique éducative pertinente face aux réalités nationales et au contexte mondial est urgente. La mise en œuvre avortée du Plan Sectoriel de l’Education (PSE) a fait que l’Education nationale navigue actuellement à vue.
Tandis que le caractère obligatoire et la gratuité garantissent l’accès universel à l’enseignement, l’éducation de qualité repose sur trois principes fondamentaux :
- Un enseignement de qualité garanti par des enseignants qualifiés,
- Un programme assorti de matériels pédagogiques appropriés
- Des bâtiments équipés et des installations de qualité.
Afin de garantir la réalisation des objectifs indiqués dans le PEM en vue de l’amélioration de l’éducation, les auditeurs souhaitent apporter les points suivants à la réflexion
1. Déterminer les objectifs de l’éducation nationale

- Mettre en place une planification à travers la validation d’un PSE pour avoir une vision claire de la politique éducative et y englober également l’enseignement supérieur et technique
- Moderniser et adapter le cadre légal par la révision de la loi d’orientation et la compilation d’un Code de l’éducation
2. Revaloriser l’enseignement et le métier d’enseignant
- Redynamiser l’Ecole Normale et ses démembrements régionaux pour assurer le niveau des enseignants par une formation initiale. Les sortants de ces écoles seront priorisés dans le recrutement. Des enseignants pourront également être recrutés mais uniquement par voie de concours
- Assurer une formation continue et un encadrement aux enseignants en fonction. Pour ce faire il faut augmenter le nombre des inspecteurs et conseillers de l’enseignement. Des indicateurs de performance et un système de suivi devra être opérationnel (Ex : PASEC/CONFEMEN) pour accroitre la compétence et la compétitivité des enseignants sur le plan national voire international
- Garantir un salaire attractif et des conditions de travail optimales
3. Améliorer la qualité de l’éducation
- Assurer un cadre de qualité acceptable tout en revoyant à la hausse le nombre d’écoles à créer et à réhabiliter
- Adapter le programme d’enseignement en fonction de l’avantage comparatif de la Région :
o La filière technique et professionnelle seront revalorisées car la formation sera proposée en adéquation avec le marché du travail local.
o L’éducation financière, l’économie, l’entreprenariat seront obligatoires à tous les niveaux
o L’éducation civique sera réintroduite comme matière
o Un service civique volontaire sera proposé en y impliquant les diplômés auprès d’écoles (service nationale revisité)
- Les chefs d’établissement, les chefs ZAP et chef CISCO bénéficieront d’une formation et seront évalués uniquement sur leurs résultats aux examens officiels
- Langue d’enseignement proposée :
o Pour la communication politique qui vise à être compris par la base, le Malagasy (tenin-dreny) sera utilisé au primaire avec le Français comme matière
o Le Français sera la langue d’enseignement en secondaire avec le Malagasy et l’Anglais comme matières
o Au niveau universitaire, l’enseignement sera dispensé en Français et en Anglais
Les indicateurs peuvent être basés sur l’augmentation du taux de scolarisation, du taux d’achèvement, sur la tendance des résultats et niveaux d’apprentissage, sur la compétitivité des diplômés Malagasy sur le plan international.
4. Ajuster les dépenses de l’éducation nationale
Le budget du secteur est actuellement axé principalement sur les dépenses de fonctionnement. Il convient d’y inclure des dépenses d’investissement plus conséquentes, notamment dans le volet instruction et pédagogie. Les indicateurs proposés doivent tenir compte des attentes qui permettront de bénéficier des financements extérieurs (GPE ou Partenariat Mondial pour l’Education) et seront principalement axés sur la performance des enseignants et un meilleur résultat d’apprentissage.
Lien pour visionner la conférence : https://www.facebook.com/grand.cercle.ceds.mdg/videos/258199242698439
1-Tout d'abord, le choix des mots!
EDUCATION: Un bien grand mot, lourd de sens, de responsabilité. L'éducation n'est pas une tâche, mais une obligation. Elle ne doit pas être attribuée à un ministère, mais à tous les ministères, toutes les institutions, les collectivités,....
A ses débuts, on l' appelait Ministère de l'Instruction Publique; est devenu le Ministère de l'Enseignement Secondaire et de Base; fut un temps fusionné avec l'Enseignement Technique et Professionnel (MENETP) pour redevenir Ministère de l'Education Nationale. Cette dénomination est inappropriée, car il ne peut pas (ne pourra jamais) assumer seule l'éducation de tout un peuple. "Apprendre aux enfants à lire, écrire et compter, c'est l'école qui la doit; éd…