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#RegardsCroisésSurLePEM : ECONOMIE, CAS DE LA COVID

La budgétisation du PEM suit un modèle sectoriel lequel est agrégé au niveau macroéconomique pour satisfaire les besoins des institutions internationales. Cette gestion financière ne fait pas transparaitre les grands défis de l’IEM comme les grands projets Tanamasoandro ou Miami, ou encore la gestion de crises comme la Covid et le Kere qui se traduisent plutôt en programmes transversaux. Ces grands projets, s’ils sont considérés par l’approche sectorielle, vont accaparer la majorité des ressources au détriment des autres secteurs. Par ailleurs, si les budgets des autres secteurs ne sont pas planifiés sur ces projets, la réalisation des grands projets reste risquée.


Ce constat conduit les auditeurs du CEDS à proposer une démarche méso économique qui nous permettra de mettre en avant l’importance des contributions d’une politique transversale dans la relance économique – croissance et effets externes - dans chaque secteur d’activité. Cette démarche devra nous amener à :

1) Répartir les budgets par grand projet/programme avec la contribution de chaque département concerné et la définition de la partie qui sera décidée, mise en œuvre et gérée par les CTD. Cette répartition aura plusieurs impacts positifs dans le sens qu’elle :

- responsabilise et engage les acteurs sectoriels et aux niveaux décentralisés dans la mise en œuvre des grands projets

- montre à la population que les dirigeants respectent leurs engagements électoraux

- répond aux besoins de la communauté internationale et de la société civile qui exigent la transparence dans l’utilisation des ressources publiques


2) Renforcer la bonne gouvernance des ressources publiques,

notamment celles des finances publiques, l’utilisation des aides publiques au développement face à la gestion de la pandémie, les aides budgétaires, l’octroi des marchés publics, etc.

Dans ce contexte de pandémie, le CEDS compte aborder la mise en œuvre des politiques publiques, centrées sur le management des ressources publiques, axé sur les règles de bonne gouvernance à partir des trois axes de réflexion et de débats sur les sujets suivants :

- La gouvernance dans la gestion des ressources publiques intérieures et celle des bailleurs de fonds et ONG internationale,

- Le rôle des acteurs privés (ONG, think tanks, OSC, …) dans l’observation de la redevabilité de l’Etat dans la gestion des ressources publiques pour le développement des différents secteurs d’activité victimes ou non des faits politiques ou économiques de la COVID-19,

- L’usage des ressources publiques dans différents secteurs et dans les différentes collectivités territoriales afin de réaliser les objectifs d’équité intra et intergénérationnelles favorables au développement économique et social voire aux objectifs d’Emergence.

Les résultats de ces réflexions seront publiés par le CEDS.


3) Tabler sur une croissance équitable pour une stabilité durable

En effet, la croissance économique à elle seule ne peut pas garantir une stabilité politique si elle ne bénéficie pas à tout le monde, et plus principalement à la masse populaire qui vit dans la pauvreté. La crise de la COVID a atteint cette population déjà vulnérable de manière plus rapide et plus aigüe par la perte d’emplois et de revenus vitaux. Les projets qui redonnent et augmentent les revenus de la majorité de la population devraient alors être réalisés dans les meilleurs délais. Des mesures d’accompagnement devraient être mises en œuvre en parallèle, tels que :

- Travaux d’intérêt général à haute intensité de main d’œuvre

- Mesures incitatives à la création d’activités génératrices d’emplois : subventions à la création d’activités génératrices d’emplois (petites ou moyennes industries de transformation, services aux entreprises…), système de financements plus approprié particulièrement pour les TPI et TPE en milieu rural…

- Protection des revenus des producteurs agricoles : mise en place de coopératives pour permettre des prix de vente équitables de leurs productions, les incitant à produire encore plus, et pouvant ainsi inverser la tendance de migration des paysans en ville du fait de l’insuffisance de revenus,

- Création et réhabilitation d’infrastructures (routes, bâtiments, barrages, etc.) qui peuvent générer des activités autour d’elles.


4) Inciter les initiatives locales

Pour la stimulation des investissements privés, en plus de la croissance planifiée dans la PEM, des mesures spécifiques devraient être prises pour la relance de l’économie après la crise de la COVID. Il est ainsi urgent de revoir le dispositif d’accompagnement des initiatives boostées par la crise comme la production d’équipements de protection, d’huiles essentielles, le télétravail ou l’e-commerce.

La principale difficulté rencontrée par les créateurs d’entreprises locaux est le financement de leurs projets. Certes, des initiatives publiques ou privés ont été mises en place pour y répondre (Programme FIHARIANA de l’Etat, programme MIARY de PIC, fonds d’investissement MIARAKAP…), mais le développement des entités de capital-risque devient plus que nécessaire pour permettre une explosion des investissements privés de petite ou moyenne envergure.

5) Promouvoir des investissements étrangers

À la part la création d’emplois, la production, les impôts, taxe et ristournes, l’investissement Direct Etranger (IDE) permet la rentrée de devises et dans plusieurs cas le transfert de technologies. Pour avoir le plus d’impact sur l’économie du pays, ces investissements devraient :

- Bénéficier au plus grand nombre

- Générer des valeurs ajoutées importantes pour notre pays.

- Être productifs sur le long terme en utilisant en grande partie les ressources locales humaines et en matières premières.

Il va sans dire que tous les investissements privés, nationaux et notamment internationaux ne peuvent venir sans stabilité politique, légale, fiscale et sociale.


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