#CarnetsduCeds: EVITEMENT D'UNE EVENTUELLE CRISE
- GCC
- 22 avr. 2021
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 mai 2021
"Politique Publique et Stratégie institutionnelle
d' Evitement d'une éventuelle crise Période COVID et POST COVID"
Les 13, 14 et 15 Avril, le CEDS Madagascar a organisé par visioconférence des échanges autour du grand thème sus cité sous la direction scientifique de Hugues Rajaonson, Economiste, Ingénieur, Directeur de Séminaire Politique Publique et Economie Internationale au CEDS .
Ces trois jours très riches en débats et propositions ont vu la participation des Auditeurs de la PROMOTION Lieutenant Albert Randriamaromanana du CEDS, Raphael Jacob , Juriste , Directeur de Séminaire Diplomatie et Droit International au CEDS, Général Dominique Rakotozafy, Directeur de Séminaire Stratégie au CEDS, Denis Andriamandroso ancien Ambassadeur , Professeur Emérite des Universités , Conférencier au CEDS , Henri Rabesahala Expert en Gouvernance , Professeur au CEDS , mais également d'éminents invités pour ne citer que le Pr Lalatiana Andrimanarivo , Médecin, ancien Ministre , Pr Vololontiana Hanta MariE Danielle Médecin, Coordonateur National de l'ONN, ancienne porte-parole du CCO ( voir titre exacte ), Emile Kasy , Professeur des Universités , Spécialiste en Economie de la Santé et dont Lova Rasoarahona , Expert comptable , Directeur des Etudes au CEDS a été le modérateur.

Le Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS), en tant qu’Institution de Formation de Cadres Dirigeants, propose une réflexion autour d’une réponse donnée à la question suivante : « de quelle Réforme Indispensable en matière de Politique Publique Nationale un Pays Pauvre aurait-il besoin aujourd’hui ? » sachant que le COVID est et restera une contrainte majeure au moins à moyen terme.
Le résultat attendu de cette initiative est de recueillir les différentes sensibilités de personnalités reconnues sur les questions d’élaboration et de mise en œuvre de Politiques Economiques et Sectorielles d’Evitement de l’apparition d’une Crise Economique pouvant débourber sur une Explosion Sociale.
Nous estimons qu’il est nécessaire de se focaliser sur une Réforme Institutionnelle capable de soutenir une Stratégie de Relance Economique Post COVID-19, cette dernière étant un Thème d’actualité Transversal (Social, Economie, Environnement et Technologie) qui préoccupe non seulement les pays riches mais aussi et surtout les pays pauvres.
Le but de l’exercice est de proposer des pistes de réflexion afin d’améliorer les processus qui pourraient nous conduire à des Politiques Publiques Sectorielles répondant d’une part, aux exigences de performance en matière de qualité d’Offres de Biens Publics par les différentes Institutions et, d’autre part, à une demande croissante aussi bien par la population malagasy que par la Communauté Internationale qui est celle d’une Gouvernance Institutionnelle Efficace et Efficiente.
Rappels des constats dans le cadre de la lutte contre la COVID
1) Selon beaucoup de nos Concitoyens les performances des institutions restent médiocres:
progression alarmante de la pandémie et augmentation des décès COVID
migration de la population du Sud à cause de l’inefficacité de l’Action Publique contre la Famine
impatience des populations quant aux promesses présidentielles non encore livrées
2) L’opinion publique se focalise sur le fait qu’elle constate que le gouvernement ne maîtrise pas la situation en accroissant ses maladresses dans la gestion de cette crise sanitaire. L’opinion publique fait émerger les échecs par le biais de ses critiques parfois virulentes. Le Gouvernement s’acharne contre l’opinion publique et l’opposition et oublie que la priorité pour Madagascar aujourd’hui est de lutter efficacement contre le COVID.
3) Une Communication Politique médiocre puisque centrée sur une Stratégie pas claire, malgré des annonces tonitruantes et prometteuses au niveau de la Présidence et de la Primature. A cela s’ajoutent des Décisions réactives plutôt que proactives (confinements, vaccins, médicaments et oxygène).
4)Les reproches fusent sur une utilisation non transparente des ressources publiques afférentes à la gestion de la pandémie en effet, les informations dont dispose le grand public ne correspondent pas avec ce qu’il perçoit à travers les actions et les résultats qu’il espère de l’utilisation des 1 149 milliards d’ariary.
o C’est-à-dire que Madagascar fait plus face à une crise de gestion plutôt qu’à une gestion de crise
5) Jusqu’à aujourd’hui les branches d’activités totalement sinistrées n’ont pas eu écho d’intervention publique en leur faveur. Notamment, les secteurs comme le tourisme, l’agriculture et l’élevage ont subi la crise de plein fouet et parfois cette dépression a été amplifiée par une sécheresse sans précédent.
6) De plus aucune perspective en faveur de la technologie, de la digitalisation et de l’économie numérique n’a été mise en exergue alors que celles-ci vont jouer un rôle de plus en plus important à moyen terme. En effet, les entreprises et les Etats doivent adopter des procédures – voire des stratégies, des politiques, … - innovantes pour offrir les biens et services aux aussi bien publics que privés adaptés à une évolution rapide et irréversible des conjonctures mondiales inondées par d’innombrables incertitudes.
7) Enfin, le tissu social Malagasy est affecté par la circulation du virus, car cette dernière empêche le respect des us et coutumes qui constituent le socle de la société.
Principes d’une bonne gouvernance institutionnelle
PRINCIPES-DESCRIPTIONS- ILLUSTRATIONS CAS COVID

Inclusion & participation
Le système doit intégrer les différents acteurs de la vie de la nation touchés par la problématique
Mise en place d’un comité de pilotage inclusif pour orienter les actions du CCO et BNGRC
Consensus & équité
Tous les acteurs doivent être écoutés, entendus et considérés dans les décisions
L’Etat doit entendre les acteurs : société civile, privé, politique, régions pour chaque décision
Redevabilité & transparence
Le système doit être transparent et chaque acteur doit rendre compte à l’ensemble et à ses constituants
Les acteurs seront également responsables des décisions et devront les soutenir
Efficacité & efficience
Le système doit rendre des résultats positifs et qui soient rationnels par rapport aux ressources
Le comité doit s’assurer que les résultats obtenus sont positifs et raisonnables
Etat de droit
Le système doit se référer aux droits, lois et règlementations nationaux ou internationaux
Le comité doit être officialisé avec des responsabilités et pouvoirs clairs
STRATEGIES DE GOUVERNANCE ECONOMIQUE:
STRATEGIES - OBJECTIFS - PISTES A APPROFONDIR

Diplomatie objective
La diplomatie de devrait servir des objectifs économiques précis et plus seulement juste pour « faire partie du concert des nations »
Assumer la pratique de la « Diplomatie du Vaccin ». Négociations bilatérales dans le cadre de la lutte contre la COVID en recherchant des partenaires en mesure d’apporter un support immédiat en matière de matériels médicaux, de médicaments, de vaccins et d’assistance de nos personnels médicaux.
Empower-ment effectif
Les partenariats doivent promouvoir un développement économique de chaque région par sa propre population
S’appuyer sur une Politique d’Aménagement [Economie, Social, Infrastructurel, Capital Humain, Capital Social, …] du Territoire ancrée sur la Territorialisation des Problèmes et des Solutions.
En plus Redéployer des forces de défense et de sécurité mais également des personnels ministériels au sein des collectivités territoriales décentralisées.
Spécialisation régionale
Développer des pôles d’émergence à partir de des avantages compétitifs de chaque région ou de chaque zone de développement
Edification de mégapoles économiques dans le cadre de stratégies portuaires multi modales par le financement obtenu des partenariats bilatéraux établis dans le cadre de la « diplomatie du vaccin ».
Ces partenariats bilatéraux doivent se nouer autour de pôles d’investissements dans les secteurs des grandes mines (on shore & offshore) ainsi que dans la perspective de la cogestion des îles Malagasy (ex îles éparses).
Promotion d’une politique économique sectorielle transrégionale (promotion du secteur primaire orienté vers l’industrialisation et conforter la filière touristique respectueuse de l’environnement).
Inclusion du secteur privé
Inclure progressivement le secteur privé dans la fourniture de services publics et asseoir l’Etat de plus en plus comme régulateur qu’opérateur
Mise en place d’un service public de santé et d’éducation proche des réalités territoriales avec le concours et le support logistique, technique et financier du secteur privé encouragé par un allègement des charges fiscales.
Promotion des énergies renouvelables à destination du secteur public qui ne doit plus dépendre de la JIRAMA dont les services ne doivent désormais s’adresser uniquement qu’aux particuliers et au secteur privé.
Adaptation technologique
Plutôt que de subir les changements mondiaux, anticiper les tendances en s’adaptant à l’évolution technologique. Voire, en faire un avantage compétitif
Sur le plan économique, la mise en place du E-monnaie à la place des billets de banque va perturber les échanges. Les Pays Pauvres – en particulier - devront d’ici peu adopter progressivement des échanges moins physiques puisqu’une grande partie des Transactions nationales et internationales vont se faire par le biais de la messagerie électronique.
Sécurisation des droits et des libertés
Toutes ces stratégies doivent être accompagnées de mesures de sécurisation sur le long terme afin de motiver l’investissement public et privé en matière économique et humaine à travers une révision inclusive des politiques publiques et des textes législatifs
Stabilité politique
Sécurisation des biens et des personnes
Sécurisation des investissements privés
Sécurisation des droits : santé, éducation
Liberté d’expression et de choix
Droit de circuler
Sécurisation foncière
Droits d’auteurs et brevets
Droit à une défense et à une justice impartiale
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